Le paradis perdu d’un poète : en 1918, Apollinaire est fauché par la grippe espagnole
Deux jours avant l’armistice pour lequel il avait risqué sa vie en se portant volontaire au combat, Apollinaire, l’un des plus grands poètes français, s’éteint à 38 ans, terrassé par la grippe espagnole.
« La nuit s'est refermée sur Christophe », a joliment titré l'AFP le matin du vendredi 17 avril pour annoncer la disparition du chanteur de 74 ans aux mots bleus et délicats, qu'il ciselait chez lui, à Montparnasse, pendant que la France dormait. Ce dandy aux lunettes fumées, auteur d'« Aline », des « Paradis perdus » ou des « Vestiges du chaos », son chef-d'œuvre d'album, avait été hospitalisé à Paris le 26 mars en raison d'une insuffisance respiratoire.
Selon Le Parisien, Christophe (Daniel Bevilacqua de son vrai nom) avait été testé positif au coronavirus, ce que sa famille n'a pas confirmé. « On ne peut pas lui dire au revoir à cause de ce putain de virus », a déploré son ami, le musicien Jean-Michel Jarre, qui pleure un « couturier de la chanson ».